Traversant les départements de l’Isère, de la Drôme, des Hautes-Alpes et du Vaucluse, le GR®91 s’étire sur près de 250 km entre Grenoble et Cavaillon. Ce sentier de grande randonnée attire les passionnés pour ses grands espaces caractéristiques et ses ambiances variées où alternent plateaux, forêts, cols et alpages. De plus, la réserve naturelle des Hauts-Plateaux du Vercors abrite une faune et une flore exceptionnelles.
Le 1er tronçon du GR®91
Réalisable en moins d’une semaine, le premier tronçon d’environ 80 km reliant Saint-Nizier-du-Moucherotte et Châtillon-en-Diois dans le sens Nord-Sud, permet de découvrir une grande diversité de paysages.
Saint-Nizier-du-Moucherotte – Corrençon-en-Vercors (Isère)
Long de 28 km, ce parcours commence au village de Saint-Nizier-du-Moucherotte, point de départ du tracé du GR®91. Prenant rapidement de la hauteur, on traverse des sous-bois et des alpages, avant d’accéder au sommet du Moucherotte à 1901 m d’altitude. Une vue plongeante sur l’agglomération grenobloise s’offre aux randonneurs, qui profitent aussi d’un somptueux panorama sur la chaîne des Alpes jusqu’au Mont-Blanc. L’itinéraire permet aussi de découvrir le plateau des Ramées, le belvédère du Vertige des Cimes et le sentier Gobert.
Les étapes :
1 – De Saint-Nizier-du-Moucherotte aux Ramées : 6 km, 3 h ; étape possible au habert des Ramées à 1720 m d’altitude. Ouverte toute l’année, cette petite cabane rustique de 6 à 8 places possède une salle commune équipée d’une table et d’un poêle à bois. Pour y passer la nuit, il faut prévoir des matelas, des sacs de couchage et du petit bois.
2 – Des Ramées aux Allières : 5 km, 1 h 30 ; une piste mène à l’auberge des Allières à 1426 m d’altitude. Le restaurant de 70 couverts propose notamment des grillades cuites au feu de bois et la partie gîte peut accueillir 16 personnes réparties en 3 chambres.
3 – Des Allières au pont de l’Amour : 9 km, 2 h 45 ; nuitée possible à la cabane de Roybon ou dans l’un des nombreux hébergements de Villard-de-Lans, à moins qu’on ne préfère poursuivre jusqu’à Corrençon.
4 – Du pont de l’Amour à Corrençon : 8 km, 2 h 35 ; nombreux hébergements à Corrençon.
De Corrençon-en-Vercors à Châtillon-en-Diois (Drôme)
La randonnée se poursuit au départ du village de Corrençon, porte d’entrée de la Réserve Naturelle des Hauts-Plateaux du Vercors.
Charnière entre Préalpes du sud et Préalpes du nord, les hauts-plateaux calcaires du Vercors s’étendent sur plus de 17 000 hectares. Sans route ni habitation permanente, ils forment, avec les gorges du Vercors, un des joyaux du Parc naturel régional du Vercors. Il faut compter au moins 3 jours pour parcourir les 53 km qui séparent de Corrençon-en-Vercors en Isère, de Châtillon-en-Diois dans la Drôme. En chemin, on traverse le 45e parallèle, ligne imaginaire à mi-chemin entre le pôle Nord et l’équateur. L’endroit est symbolisé par un monument en bronze représentant l’hémisphère nord. L’itinéraire passe aussi par le Grand Veymont, point culminant du Vercors à 2341 m, et le Mont Aiguille, l’autre sommet incontournable du massif.
Les étapes :
1 – De Corrençon au refuge de la Jasse du Play : le GR®91 traverse les hauts plateaux et franchit le 45e parallèle. L’itinéraire passe par les prairies de Carette et de Darbounouse. Après un passage en sous-bois, on atteint la clairière de Pot du Play, puis on remonte le canyon des Erges jusqu’aux ruines de Tiolache-Haut. Le sentier descend ensuite dans un vallon à découvert et passe à proximité de la cabane de Tiolache. Après avoir contourné la Tête des Cognaux, on fait la jonction avec le sentier central du Parc qu’on suit jusqu’au refuge de la Jasse du Play pour la nuit.
2 – Du refuge de la Jasse du Play à la cabane de Pré Peyret : le GR®91 et le sentier central du Parc sont confondus jusqu’à la Jasse de la Chau. Cap sur la fontaine des Serrons, puis sur la grande plaine où se situe la Grande Cabane (bergerie privée). L’itinéraire se poursuit vers le sud jusqu’à la cabane de Pré Peyret pour y passer la nuit dans un confort très sommaire.
3 – De la cabane de Pré Peyret à Châtillon-en-Diois : pour traverser la montagne du Glandasse, le GR®91 se dirige d’abord vers la montagne de Die, passe sous le roc de Peyrole, avant de passer sous le Dôme du Glandasse ou Pié Ferré. Le sentier descend alors vers le col de Guignaise sur le plateau et rejoint l’abri de Châtillon. Il ne reste plus qu’à descendre les nombreux lacets, et les 1250 m de dénivelé pour atteindre Châtillon-en-Diois.
Traversée du Vercors : quand partir ?
Il est possible d’entreprendre la traversée du Vercors dès les beaux jours du printemps, en général autour du mois de mai. Selon l’enneigement, l’itinéraire reste accessible jusqu’à octobre. Il n’est cependant pas impossible que les cols restent enneigés. La plus grande fréquentation étant comprise entre le 15 juillet et le 15 août, il est prudent de réserver les hébergements ou de prévoir une tente, les places en cabanes non gardées étant très peu nombreuses.
Où dormir sur le GR®91 ?
La première partie du parcours comprise entre Saint-Nizier-du-Moucherotte et Corrençon-en-Vercors comprend des gîtes gardés et des hébergements dans les villages de Lans-en-Vercors, Villard-de-Lans et Corrençon-en-Vercors. Le bivouac est aussi une option.
Entre Corrençon-en-Vercors et Châtillon-en-Diois, il faut soit bivouaquer pour la nuit en respectant les consignes de bivouac, soit trouver une place dans une des cabanes non gardées du plateau. Sommaires mais bien entretenus, ces abris collectifs, ouverts à tous, ne sont pas réservables. Il est donc impératif de prévoir une tente. Les cabanes disposent en revanche d’une table et de zones de couchage sans matelas. Certaines ne possèdent ni bois de chauffage ni poêle pour se chauffer.
Les animaux qu’on peut observer le long du GR®91
Espèce typique des alpages, la marmotte des Alpes est présente dans tous les massifs isérois, y compris, bien sûr, dans le Vercors.
On peut apercevoir quelques spécimens de manière quasi certaine dans la région de Villard-de-Lans, par exemple sur le sentier Peronnard, ou au pas de l’Oeille, sur la barrière orientale du Vercors, ou encore au col Vert.
Les endroits précités abritent aussi des populations de bouquetins, qui ont également élu domicile dans les rochers de la Balme et autour de la Tête des Chaudières.
Plus peureux, les chamois sont parfois visibles du sentier Gobert. Pour les repérer, il est conseillé de surveiller les pierriers et d’être attentifs aux bruits d’éboulement provoqués par les sauts de plus de 2 m de haut et de 6 m de longueur de ces animaux agiles, capables d’atteindre une vitesse de plus de 50 km/h.
Le GR®91 est un grand classique pour les randonneurs qu’ils soient expérimentés ou non. Nous vous le conseillons les yeux fermés !
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Avez-vous déjà fait le GR® 91?